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REGISTRES D
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Monsieur de Cressé, l'ung des Eschevins, desiroit accompagner Monsieur le Prevost des Marchans, et de ce en avoyt esté prié mondict sieur le Prevost par Monsieur le mareschal de Montmorancy.
Lequel sr de Longuejoue a dict qu'il en adverti-roict Messieurs les gens du Roy.
pendant leur absence que toutes choses soient main­tenues en lad. Ville en repos et tranquilité, ilz au­royent chargé led. de Longuejoue venir audict Bu­reau prier et admonester Messieurs les Eschevins de faire tous et chacun jour residence actuelle audict Bureau, pour l'effect dessusdicl.
Auquel de Longuejoue a esle faict responce que
DXXXIX [CCXXVI]. — [Ordonnance touchant le transport des baux des maisons
du Pont Notre-Dame.]
5 janvier 1572. (À, fol. 287 v°. --> -°1- 207 v°0
Cedict jour, sur la requeste faicte par le Procureur du Roy et de lad. Ville, et icelle entherinant, ordon­nons que doresnavant 11e sera receu ne admis par icelle Ville aucun transport des maisons du Pont
Nostre Dame, sinon en payant au proffict d'icelle Ville la somme unc livres pour une fois par les pre­neurs d'icelles maisons'1).
DXL [CCXXVII]. — [Ordre au Chevalier du Guet d'envoyer sur la place de Grève
LES SOLDATS NOUVELLEMENT LEVES SOUS SON COMMANDEMENT.] 7 janvier 1572. (A, fol. 287 v°> -"•> -'0-- 2°8 r°.)
#e par les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris.
"Monsieur le Chevallier, nous vous prions nous en­voyer à unze heures du matin de ce jour, les soixante
et dix soldalz levez parla Ville soubz vostre charge''2', en la place de Greve, pour le service du Roy et de lad. Ville.
"Faict au Bureau, le septiesme jour de Janvier mil vc soixante et douze, n
DXLI [CCXXVItl]. — [Convocation des arquebusiers, archers et arbalétriers.]
7 janvier 1573. (A, fol. 287 v". --1 -0'- 3°8 r°.)
De par les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris.
"Cappitaine des harquebuziers de ladicte Ville, trouvez vous ce jour d'huy unze heures du matin, avecq ceulx de vostre nombre, en la place de Greve, tous à
cheval, si possible est, sinon le reste à pied, bien ar­mez et equippez, pour faire ce qui leur sera com­mandé pour Ie service du Roy et de lad. Ville. Et qu'il n'y aict aulcune faulte, sur peine de privation de leurs estatz et conflsquation de corps et de biens, en cas d'inconvénient.
tantes et curieuses à noter : -Au commencement de ce mois» (janvier 1572), dit-il, «revinrent de la cour MM. Vigor, curé de Saint-rPaul, Peltier, curé de Saint-Jacques de la Boucherie (ardent ligueur, expulsé de Paris quand cette ville se rendit à Henri IV), et c aultres, lesquels avoient esté dépêches tant de la Faculté de Théologie quc du Chapitre, pour faire remontrances touchant la Croix de "Gastine, laquelle fut abattue cependant qu'ils estoient en chemin, et firent rapport à leur retour que le Roy les avoit traités humai-ct ncment, toutefois leur dict de prime face qu'ils estoient séditieux ; qu'il n'y avoit que les prédicateurs de Paris qui fussent séditieux. At-- testant ledict Roy vouloir vivre et mourir en la religion de ses predecesseurs roys, religion catholique et romaine; toutefois qu'il avoit fait -abattre la Croix, pour certaine cause, laquelle il vouloit taire, et avoir f aict plusieurs choses contre sa conscience, par contrainte à cause du r temps, et suppliait les prédicateurs n'avoir mauvaise opinion de luy, et que si ilz sçavoient quelque chose contre la religion et le royaulme, "qu'ils en advertissent, et au surplus qu'il avoit defendu qu'en l'Université il y eust un seul huguenot faisant office public. — Vigor dict «une partie de ce que dessus en une prédication qu'il feit à la procession de Saint-Magloire.» {Journal d'un curé ligueur, etc, p. i38.)
ll) On conserve aux Archives nationales, sous la cote Q1 io99200,un registre des baux à loyer, à rentes et à cens des maisons faisant partie du domaine de la Ville de Paris, depuis le 7 février 1568 jusqu'au 31 juillet 1585.
(2> Cette Iroupe avait été levée pour un mois seulement, le 19 décembre précédent et jours suivants ( voir ci-dessus, p. 42 9), pour la répression des troubles occasionnés par le transport de la Croix de Gastines au Cimetière des Innocents. Charles IX ratifia cette décision el ordonna à la Chambre des comptes d'allouer les sommes nécessaires à l'entretien des soixante-dix soldats, par lettres du 23 jan­vier 1572. {Archives nat., KK 1013, fol. 3.)